Régression du sommeil

Régression du sommeil chez bébé

Régression du sommeil chez bébé : réveil nocturne en pleurs

Votre bébé dormait bien… puis soudain, les réveils reprennent, les siestes deviennent chaotiques et l’endormissement plus difficile ? Pas de panique : il s’agit peut-être d’une régression du sommeil, un phénomène fréquent et temporaire dans les premières années.

Ces périodes peuvent être épuisantes, mais elles sont souvent le reflet de grands progrès dans le développement de votre enfant : motricité, langage, autonomie émotionnelle… Ce guide vous aide à comprendre ces phases, à mieux les vivre, et à accompagner votre bébé en toute bienveillance.

Changements de rythme du sommeil chez bébé

Régression

Qu’est-ce qu’une régression du sommeil ?

On parle de régression du sommeil lorsqu’un bébé, jusque-là plutôt bon dormeur, commence à rencontrer des difficultés soudaines pour s’endormir, se réveille plus souvent la nuit ou refuse les siestes. Ces troubles sont transitoires et liés à son développement naturel.

  • Réveils nocturnes fréquents ou inhabituels
  • Pleurs au moment du coucher ou pendant la nuit
  • Refus soudain des siestes
  • Difficulté à s’endormir seul

Ce n’est pas un retour en arrière, mais plutôt un bond d’évolution qui chamboule temporairement son rythme. Il ne s’agit pas d’un trouble, mais d’un ajustement naturel auquel vous pouvez répondre avec patience et régularité.

Pourquoi ?

Pourquoi bébé dort-il moins bien soudainement ?
Plusieurs facteurs expliquent les régressions 

Ce qu’il faut éviter

Mieux vaut éviter l’instabilité, les pleurs non accompagnés et la pression : le calme et la constance sont vos alliés.

Les âges clés

Les régressions du sommeil surviennent à des âges clés et reflètent les grandes étapes du développement

Résumé

Tous les essentiels pour bien accompagner le sommeil de bébé de 0 à 6 mois, étape par étape.

Régression

Pourquoi bébé dort-il moins bien soudainement ?

🌱 Progrès développementaux

Quand bébé apprend quelque chose de nouveau (se retourner, ramper, marcher, parler), son cerveau est en ébullition. Cela perturbe temporairement l’endormissement ou les cycles.

👶 Anxiété de séparation

Autour de 8-10 mois, bébé prend conscience qu’il est une personne distincte. Il peut pleurer au coucher ou chercher à s’assurer que ses parents sont proches.

🦷 Poussées dentaires

Les douleurs ou l’inconfort peuvent perturber le sommeil, notamment à 6 mois, 12 mois, puis à 18-24 mois.

🌀 Changements dans l’environnement

Un déménagement, une reprise du travail, un voyage, ou même un changement de rythme peuvent déstabiliser le sommeil.

Comment accompagner une régression du sommeil ?

1. Rassurez votre bébé

Même s’il pleure plus, il a besoin de savoir que vous êtes là. Prenez le temps de le réconforter, en lui parlant doucement, en le berçant si besoin. Il ne « fait pas de caprice » : il cherche de la sécurité.

2. Renforcez la routine du coucher

Un rituel stable chaque soir aide bébé à se repérer :

  • Bain calme

  • Pyjama

  • Histoire ou berceuse

  • Tétée ou câlin

  • Coucher dans le lit

👉 Toujours dans le même ordre, à la même heure.

3. Soyez cohérents dans vos réponses

Si vous décidez de rester avec lui un moment, faites-le à chaque réveil pendant quelques jours. Si vous optez pour des interventions limitées, soyez aussi constants.

4. Gardez un environnement de sommeil rassurant

  • Pièce sombre ou tamisée

  • Ambiance calme

  • Pas de stimulation avant le coucher

  • Bruit blanc si besoin pour masquer les bruits extérieurs

5. Adaptez les horaires

Parfois, bébé dort moins bien parce qu’il est trop fatigué ou au contraire pas assez. Ajustez légèrement l’heure des siestes ou du coucher, selon ses signes de fatigue.

Ce qu’il faut éviter

❌ Forcer un bébé à dormir s’il est très agité : mieux vaut l’accompagner jusqu’à ce qu’il se calme.
❌ Laisser pleurer seul de façon prolongée sans accompagnement.
❌ Changer la routine tous les jours : cela accentue l’instabilité.
❌ Se culpabiliser : ce n’est ni une faute parentale ni un échec.

Et pour les parents ?

Les régressions sont éprouvantes. Le manque de sommeil peut vite mener à l’épuisement.

💡 Quelques astuces :

  • Se relayer entre parents la nuit si possible

  • Faire une sieste parentale quand bébé dort

  • Demander de l’aide (famille, ami.e.s, accompagnante périnatale)

  • Consulter un professionnel du sommeil si la fatigue devient trop intense

Une étape passagère, pas un retour en arrière

Les régressions du sommeil ne sont pas des régressions de développement. Au contraire : elles accompagnent souvent de grands progrès intérieurs. Avec patience et bienveillance, bébé retrouvera un rythme paisible… et vous aussi.

📎 Une fiche pratique illustrée est disponible à télécharger sur le site !

Les âges clés des régressions du sommeil

Âge de bébéRégression type : causes & durée
4 moisMaturation neurologique, cycles de sommeil plus clairs
📆 Durée : 1 à 3 semaines
8-10 moisAngoisse de séparation, acquisition motrice
📆 Durée : 2 à 4 semaines
12 moisMarche, langage, volonté d’affirmation
📆 Durée : 1 à 3 semaines
18 moisPhase du « non », poussée d’autonomie, poussées dentaires
📆 Durée : 2 à 5 semaines
24 moisImagination, rêves, affirmation du caractère
📆 Durée : variable

Résumé – Régression du sommeil : points clés

AspectCe qu’il faut retenir
FréquenceCourante à 4, 8, 12, 18 et 24 mois
Durée1 à 4 semaines en moyenne
CausesProgrès moteurs, séparation, dentition, changements de rythme
AccompagnementRassurer, ritualiser, respecter les besoins de bébé
RecommandationsCohérence, patience, écoute, présence sécurisante
AttentionSi pleurs intenses ou troubles persistants → consulter

Traverser une régression du sommeil : avec calme, constance et confiance

Entre 4 et 24 mois, les régressions du sommeil sont courantes… et parfaitement normales. Elles peuvent vous sembler difficiles, mais elles ne sont que le signe d’un bébé qui grandit, apprend, s’attache. En instaurant des routines stables, en rassurant votre enfant et en vous entourant si besoin, vous l’aidez à retrouver un sommeil paisible. Et vous aussi.