Développement du bébé de 18 à 24 mois

Entre 18 et 24 mois, votre enfant construit les bases de sa propre identité. Chaque jour, il avance à pas décidés vers davantage d’autonomie, explore son environnement, s’exprime avec un langage en plein essor, s’oppose parfois et apprend… sans cesse.
Ce grand virage vers la petite enfance demande à la fois une présence rassurante, des limites claires et beaucoup de tendresse. Votre enfant n’attend pas la perfection, mais votre attention constante et votre écoute bienveillante.

Être Parents - Bébé 5–6 mois

Entre exploration et affirmation : l’âge des découvertes

Ces mois charnières marquent le passage de bébé à petit enfant. Votre enfant expérimente, teste ses limites et découvre avec émerveillement et parfois avec frustration tout ce dont il est capable. Les « non » s’affirment, les premiers jeux symboliques apparaissent, les émotions se bousculent et son monde intérieur s’enrichit de mille nuances.

C’est une période intense, faite de grands progrès et de défis quotidiens pour les parents. Entre les éclats de rire, les colères soudaines, les élans d’indépendance et les besoins de réassurance, votre rôle est de guider avec douceur. L’accompagner dans ces découvertes, c’est lui offrir la sécurité dont il a besoin pour s’épanouir pleinement.

Sommaire

La découverte

Repères 18–24 mois : grands jalons du développement

Entre 18 et 24 mois, l’enfant franchit une étape essentielle : il quitte progressivement l’univers du nourrisson pour entrer dans celui de la petite enfance. Ses journées sont rythmées par de grandes découvertes, des essais répétés, des réussites… et parfois des frustrations. C’est l’âge de l’exploration active et de l’affirmation.

Votre enfant gagne en autonomie, son langage se développe rapidement, il court, grimpe, joue à imiter les adultes, commence à s’intéresser au pot et affirme ses choix. Ces avancées s’accompagnent d’émotions intenses qui demandent cadre, douceur et présence.

Motricité

Entre 18 et 24 mois, l’enfant devient un véritable explorateur du mouvement. Il marche de plus en plus vite, court, grimpe sur les meubles, tente de sauter, pousse et tire des objets. Son équilibre s’affine : il commence à monter et descendre les escaliers avec appui, tape dans un ballon, manipule des objets plus petits (cubes, puzzles simples).

Idées à proposer
  • Parcours simples à la maison : coussins au sol, petit tunnel, marche basse.
  • Balle souple à pousser, rattraper, lancer doucement pour coordonner gestes et équilibre.
  • Objets du quotidien à transporter ou empiler pour nourrir son besoin d’action.

Langage

Le langage connaît une véritable explosion. Le vocabulaire passe de quelques dizaines de mots à plus de cent vers 24 mois. L’enfant combine ses premiers mots-phrases (« veux gâteau », « encore eau ») et comprend bien plus qu’il n’exprime. Il adore répéter, imiter et répondre à vos sollicitations.

À savoir
  • Parler beaucoup avec lui, décrire vos gestes quotidiens, nommer les objets.
  • Lire chaque jour de petits livres illustrés favorise son vocabulaire.
  • Les écrans ne sont pas adaptés à cet âge → privilégiez les interactions réelles.

Émotions

L’opposition apparaît clairement : l’enfant dit souvent « non », teste vos limites, exprime ses frustrations avec intensité. Ces réactions traduisent son désir de contrôler son environnement alors que ses capacités d’expression verbale sont encore limitées.

À retenir
  • Nommer l’émotion (« tu es en colère », « tu es triste ») aide à l’apaiser.
  • Proposer un câlin ou un espace calme plutôt qu’une punition immédiate.
  • Rester cohérent : des limites fermes mais bienveillantes sécurisent l’enfant.

Autonomie

Entre 18 et 24 mois, l’enfant veut faire seul. Il tente d’enfiler ses chaussures, se brosse les dents avec aide, mange avec une cuillère. Il commence à manifester ses préférences (choisir un vêtement, refuser un aliment).

Encourager sans forcer
  • Lui proposer des choix limités (« tu veux le pantalon bleu ou rouge ? »).
  • Laisser du temps pour essayer seul avant d’intervenir.
  • Valoriser les petites réussites (« bravo, tu as mis ton chapeau »).

Socialisation

Les jeux évoluent : il observe les autres enfants, les imite, joue à côté d’eux (jeu parallèle). Vers 2 ans, apparaissent les premiers jeux coopératifs simples et l’envie de partager. L’imitation des adultes est centrale : il fait « semblant », nourrit sa poupée, imite la cuisine ou le téléphone.

Points clés
  • Le jeu symbolique se développe : il joue « à faire semblant ».
  • Les interactions restent souvent courtes et parfois conflictuelles (apprentissage du partage).
  • Les structures d’accueil (crèche, assistante maternelle) stimulent la socialisation.

Croissance & suivi médical

Entre 18 et 24 mois, la croissance de l’enfant ralentit naturellement par rapport à la première année. Le plus important n’est pas la vitesse de prise de poids ou de taille, mais la régularité des courbes sur le carnet de santé. Les consultations médicales restent essentielles pour vérifier que l’enfant poursuit son développement harmonieusement.

Cette période inclut aussi le bilan de santé des 24 mois, moment clé pour évaluer le langage, la motricité, la vue, l’audition, et détecter d’éventuelles difficultés précocement. C’est un rendez-vous où vous pouvez poser toutes vos questions sur l’alimentation, le sommeil, la propreté ou encore la sécurité domestique.

Courbes de croissance

Le rythme ralentit : l’enfant prend en moyenne 250 g à 300 g par mois et grandit d’environ 1 cm par mois. Le périmètre crânien évolue plus doucement. L’important est de vérifier que les points restent harmonieux sur les courbes du carnet de santé.

À retenir
  • Pesée et mesure régulières lors des consultations, pas besoin de surveiller à domicile.
  • Un ralentissement isolé peut être normal, c’est la tendance globale qui compte.
  • En cas de cassure persistante des courbes → avis médical indispensable.

Suivi médical

Le médecin traitant ou pédiatre suit l’évolution globale : croissance, acquisitions motrices et langagières, alimentation, sommeil, vaccination. Le rendez-vous des 24 mois est l’occasion d’un point complet et d’un échange sur vos inquiétudes.

Conseils pour bien préparer
  • Notez vos questions à l’avance (sommeil, repas, comportements).
  • Prenez le carnet de santé à jour et les comptes rendus d’examens s’il y en a.
  • Profitez de ce rendez-vous pour discuter aussi de la sécurité domestique.

Dépistages & bilans

Vers 24 mois, le professionnel de santé vérifie particulièrement : la vision (suivi du regard, strabisme), l’audition, le développement du langage et les compétences motrices. Ces dépistages précoces permettent une prise en charge rapide en cas de difficulté.

Consultez sans attendre si :
  • L’enfant ne marche pas encore de manière stable après 20 mois.
  • Son langage ne progresse pas (pas de mots à 18 mois, pas d’association à 24 mois).
  • Vous constatez un regard fuyant ou un désintérêt pour les interactions.
⚖️

Poids & taille

+250–300 g et +1 cm par mois en moyenne.

📒

Carnet de santé

Courbes suivies régulièrement, cohérence globale.

🩺

Bilan 24 mois

Langage, motricité, vue, audition vérifiés.

Sommeil du tout-petit : entre régressions et nouveaux repères

Entre 18 et 24 mois, le sommeil de votre enfant se transforme profondément. Le passage progressif à une seule sieste, l’explosion du langage, les acquisitions motrices et l’affirmation de sa personnalité modifient ses nuits comme ses journées. Ce mélange de nouveautés peut entraîner des endormissements plus difficiles, des réveils nocturnes fréquents et une opposition marquée au coucher.

L’enjeu de cette période n’est pas d’obtenir un sommeil parfait mais de mettre en place un cadre sécurisant et stable qui accompagnera l’enfant sur le long terme. Les rituels, la régularité et la patience sont vos meilleurs alliés pour traverser cette phase parfois éprouvante mais toujours transitoire.

Structure du sommeil

Vers 18 mois, de nombreux enfants passent de deux siestes à une seule. Cette transition ne se fait pas du jour au lendemain : pendant plusieurs semaines, votre enfant peut alterner entre une longue sieste l’après-midi et deux plus courtes réparties dans la journée. L’essentiel est de respecter les signes de fatigue (se frotter les yeux, bailler, pleurnicher sans raison).

En moyenne, le sommeil total se situe entre 11 et 14 heures par jour : 11 à 12 heures la nuit et 1h30 à 2h30 en journée. Mais chaque enfant est unique : certains auront besoin d’une sieste plus courte et d’un coucher avancé, d’autres dormiront plus tard le matin avec une sieste plus longue. L’observation du rythme de votre enfant reste le meilleur repère.

Repères moyens
  • 1 sieste l’après-midi (1h30–2h30), parfois 2 siestes encore à 18 mois.
  • 11–12 h de sommeil nocturne, avec endormissement entre 19h30 et 21h.
  • Réveils nocturnes possibles mais transitoires si le cadre est stable.

Régression des 18 mois

Beaucoup de parents constatent une régression du sommeil autour de 18 mois. L’enfant, qui dormait mieux depuis quelques mois, peut à nouveau se réveiller la nuit, refuser la sieste ou s’opposer au coucher. Ces troubles sont liés à l’angoisse de séparation, à la découverte de son pouvoir d’opposition et aux progrès cognitifs (langage, motricité).

Cette régression est normale et passagère. Elle peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. Le plus efficace est de maintenir des routines identiques, de rester ferme mais rassurant, et de ne pas introduire de nouvelles habitudes difficiles à retirer ensuite (ex. dormir dans votre lit). Votre constance l’aidera à retrouver un sommeil plus apaisé.

Signes fréquents
  • Réveils multiples la nuit, parfois accompagnés de pleurs intenses.
  • Refus de s’endormir à la sieste malgré la fatigue évidente.
  • Demandes répétées de présence parentale (« encore câlin », « reste là »).

Rituels & environnement

Les rituels sont la clé d’un sommeil serein à cet âge. Ils permettent à l’enfant de se préparer mentalement au coucher, d’anticiper ce qui va se passer et de se sentir sécurisé. Un bon rituel doit rester prévisible, court et constant.

L’environnement joue aussi un rôle central : une chambre sombre, calme et tempérée (18–20 °C), un lit ferme et dégagé, une veilleuse douce si besoin. L’objet transitionnel (doudou, couverture légère) reste un allié précieux, car il symbolise votre présence même en votre absence.

Exemples de rituels efficaces
  • Bain ou toilette → pyjama → petite histoire → câlin → dodo.
  • Chanson douce ou berceuse toujours identique avant de fermer la lumière.
  • Choisir ensemble un livre ou une peluche pour impliquer l’enfant.

Évitez les stimulations intenses avant le coucher : pas d’écran, pas de jeux excitants, pas de lumière vive. Plus le rituel est calme, plus l’endormissement sera facilité. Certains enfants aiment répéter toujours les mêmes gestes : laissez-les participer (éteindre la lampe, fermer le livre).

Endormissement & autonomie

Vers 2 ans, l’enfant affirme son désir de faire seul, y compris au moment du coucher. Il peut réclamer plusieurs histoires, rappeler les parents, sortir de son lit si possible. Ces comportements sont liés à sa recherche de contrôle et à l’apprentissage des limites.

Il n’est pas nécessaire d’obtenir un endormissement totalement autonome tout de suite. L’objectif est de l’accompagner progressivement : rester quelques minutes, puis revenir brièvement, rassurer sans rallonger le rituel. Un cadre ferme mais doux l’aide à comprendre que la séparation est temporaire et qu’il est en sécurité.

Astuce pour développer l’autonomie
  • Utiliser un timer visuel (sablier, petite veilleuse) pour marquer la fin du rituel.
  • Installer un tableau des rituels avec images (se laver, mettre le pyjama, lire, dodo).
  • Revenir régulièrement mais brièvement si l’enfant appelle, pour montrer que vous êtes présent.

Quand consulter

La plupart des difficultés de sommeil à cet âge sont bénignes et liées au développement normal. Cependant, certains signes nécessitent un avis médical pour écarter une cause organique ou un trouble du sommeil spécifique.

Consultez si :
  • Réveils très fréquents et persistants plusieurs semaines malgré des routines stables.
  • Ronflements importants, pauses respiratoires suspectées, apnées.
  • Fatigue excessive en journée, chutes d’attention ou irritabilité extrême.
  • Retards associés dans la croissance ou le développement global.
🛏️

Durée

11–14 h par jour, dont 1 sieste de 1h30–2h30.

📖

Rituels

Lecture, berceuse, câlin, doudou → routine calme et répétitive.

⚠️

Régression

Phase normale vers 18 mois, patience + constance rassurante.

Alimentation : appétit changeant, diversité et autonomie

Entre 18 et 24 mois, l’alimentation devient une aventure parfois joyeuse, parfois complexe. L’enfant gagne en autonomie, mange avec les mains ou la cuillère, et manifeste des préférences affirmées. Les quantités varient fortement d’un jour à l’autre : c’est tout à fait normal.

L’essentiel est de maintenir une alimentation variée, adaptée à son âge, et de l’inclure progressivement aux repas familiaux. Les parents doivent rester rassurés : à cet âge, il sait réguler son appétit.

Appétit & portions

L’appétit de l’enfant à cet âge est très variable. Certains jours, il mange « comme un grand », d’autres fois quelques bouchées suffisent. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité au repas, mais l’équilibre sur la semaine. L’enfant est capable d’autorégulation : inutile de forcer.

Repères moyens (Hamstouille)
  • Légumes : 3–4 cuillères à soupe par repas, textures fondantes.
  • Féculents : 3–4 cuillères à soupe (riz, pâtes, semoule, pommes de terre).
  • Protéines : environ 20 g (viande/poisson/œuf) 1 fois par jour.
  • Fruits : 2 petites portions par jour (compote, quartier tendre, banane).

Diversification & repas familiaux

L’enfant participe de plus en plus aux repas familiaux. Il mange assis à table, goûte aux plats adaptés en textures, et découvre de nouvelles saveurs en observant les adultes. Proposer la même base que le reste de la famille favorise son apprentissage.

À cet âge, l’autonomie prend toute sa place : il peut tenir sa cuillère, boire à la tasse, attraper des morceaux tendres avec les doigts. Ces moments d’imitation sont précieux pour sa confiance.

Astuce pratique
  • Servir une petite portion dans son assiette, qu’il peut compléter s’il a encore faim.
  • Présenter les aliments sous différentes formes : vapeur, gratin, purée, bâtonnets fondants.
  • Éviter les plats trop salés, sucrés ou épicés : le goût se construit progressivement.

Néophobie alimentaire

La néophobie alimentaire apparaît souvent autour de 18 mois : l’enfant refuse soudainement des aliments qu’il mangeait auparavant. C’est une étape normale, liée à son besoin de contrôle et à son instinct de prudence.

La règle : proposer sans forcer. Continuez à présenter l’aliment régulièrement en petites quantités, sans pression. L’exemple familial joue un rôle majeur : voir ses parents manger l’aliment donne envie d’essayer.

À retenir
  • Proposer plusieurs fois un aliment rejeté, parfois il faut 10 à 15 expositions.
  • Ne pas insister ni négocier (« une bouchée et tu as un dessert »).
  • Présenter les aliments de manière ludique (assiette colorée, forme amusante).

Lait & hydratation

Le lait reste important entre 18 et 24 mois, mais en quantités adaptées : environ 500 mL de lait maternel ou infantile par jour (ou équivalents laitiers adaptés à l’âge). Le lait de vache entier peut être introduit en relais, selon les conseils du professionnel de santé.

L’eau doit rester la boisson principale, proposée à volonté. Les jus de fruits, sodas et boissons sucrées sont à éviter car ils favorisent les caries et perturbent l’appétit. Une petite gourde d’eau adaptée aux petites mains encourage l’autonomie et rappelle de boire régulièrement.

Astuce
  • Laisser une gourde d’eau accessible toute la journée.
  • Privilégier les produits laitiers natures (yaourt, fromage blanc, petits morceaux de fromage).
  • Éviter les biberons de nuit qui perturbent le sommeil et favorisent les caries.
🥦

Portions

Légumes 3–4 c. à soupe, protéines 20 g/jour, fruits 2 portions.

🥣

Repas familiaux

Même base que les adultes, textures adaptées.

🍼

Lait & eau

~500 mL lait/jour, eau à volonté, pas de jus sucré.

Hygiène & soins : instaurer les bons gestes dès le plus jeune âge

Entre 18 et 24 mois, l’hygiène quotidienne devient un moment d’apprentissage. L’enfant imite, participe et commence à comprendre l’importance de certains gestes. Le bain, le brossage des dents, le lavage des mains ou encore la coupe des ongles deviennent des occasions de développer son autonomie en douceur.

Ces routines sont autant de rituels sécurisants que des apprentissages de santé. En les associant à des jeux ou à des moments de complicité, elles s’ancrent positivement dans le quotidien de l’enfant.

Lavage des mains

L’enfant adore imiter : c’est le moment idéal pour introduire le lavage des mains avant les repas, après les sorties ou après être allé aux toilettes. Même si le geste n’est pas encore parfait, il comprend déjà la routine.

Astuce
  • Chanter une petite comptine pendant le lavage (20 secondes environ).
  • Utiliser un tabouret stable pour qu’il atteigne le lavabo.
  • Montrer l’exemple : se laver les mains ensemble.

Brossage des dents

À cet âge, l’enfant a déjà plusieurs dents, parfois presque toutes les dents de lait. Le brossage quotidien avec un dentifrice fluoré adapté à l’âge est essentiel pour prévenir les caries. L’enfant peut tenir sa brosse, mais un adulte doit toujours compléter le geste.

À savoir
  • Utiliser une brosse à dents souple adaptée à son âge.
  • Quantité de dentifrice : un grain de riz jusqu’à 2 ans, un petit pois ensuite.
  • Éviter les biberons ou tétines sucrées qui augmentent le risque de caries.

Bain & soins de la peau

Le bain n’a plus besoin d’être quotidien si la peau est sèche : 2 à 3 fois par semaine suffisent, avec une toilette ciblée entre-temps. C’est aussi un moment de détente et de jeu, propice à la complicité.

La peau du tout-petit reste fragile : privilégiez des produits doux, sans parfum, et surveillez l’apparition d’irritations ou d’eczéma.

Sécurité bain
  • Température de l’eau : 37 °C.
  • Ne jamais laisser l’enfant seul, même quelques secondes.
  • Antidérapant au fond de la baignoire pour éviter les glissades.

Ongles & petits soins

Les ongles poussent vite : il est conseillé de les couper toutes les 1 à 2 semaines avec un coupe-ongles adapté. Les cheveux, s’ils deviennent longs, peuvent être lavés 1 à 2 fois par semaine avec un shampooing doux.

Ce sont aussi les premiers apprentissages de l’autonomie corporelle : proposer à l’enfant de choisir sa serviette ou sa brosse à dents donne envie de participer.

🧼

Mains

Lavage avant repas, après sorties, apprentissage en jeu.

🪥

Dents

Brossage quotidien avec dentifrice fluoré adapté.

🛁

Bain

2–3 fois/semaine, toujours sous surveillance.

Santé, émotions & pleurs : accompagner les grands défis du quotidien

Entre 18 et 24 mois, l’enfant traverse de grandes étapes physiques et émotionnelles. Les poussées dentaires, les petits virus de la crèche, les chutes fréquentes, mais aussi les colères spectaculaires rythment le quotidien.

Ces épreuves sont normales et transitoires. Votre rôle est de rassurer, poser un cadre stable et reconnaître ses émotions. Cela l’aide à développer sa sécurité intérieure et à mieux gérer ses frustrations.

Poussées dentaires

Vers 18–24 mois, l’enfant voit apparaître les molaires, souvent responsables de douleurs, fièvre légère et salivation abondante. Il peut être grognon, mordiller ou refuser certains aliments.

Astuce pour soulager
  • Donner un anneau de dentition réfrigéré.
  • Proposer des aliments froids et fondants (compote, yaourt).
  • Massage doux des gencives avec un doigt propre.

Petits maux du quotidien

Rhumes, toux, petites chutes : le système immunitaire se renforce et l’enfant tombe plus souvent malade en collectivité. La plupart de ces maux sont bénins et guérissent spontanément.

Prévenir au quotidien
  • Laver les mains régulièrement.
  • Habiller selon la saison, éviter le surchauffage.
  • Favoriser l’air frais et l’hydratation abondante.

Colères & émotions

Les colères deviennent fréquentes : l’enfant dit « non », se roule parfois par terre, pleure fort pour exprimer frustration et fatigue. Ce comportement est un signe de développement, pas de caprice.

Comment réagir
  • Nommer l’émotion : « tu es en colère », « tu es frustré ».
  • Rester calme et cohérent, éviter les cris.
  • Offrir un câlin ou un espace tranquille quand il est prêt.

Anxiété de séparation

Vers 18 mois, l’enfant peut vivre un retour de l’angoisse de séparation. Les couchers, les départs à la crèche ou les absences de courte durée deviennent des moments sensibles.

Les rituels de séparation courts et constants (un bisou, une phrase rassurante) facilitent ces transitions. Allonger le moment du départ ou revenir plusieurs fois renforce au contraire son anxiété.

Quand consulter

La plupart des petits maux se gèrent à la maison. Mais certains signes doivent alerter : fièvre persistante, douleurs inhabituelles, respiration difficile, ou comportement inhabituellement apathique.

Consultez rapidement si :
  • Fièvre supérieure à 39 °C persistante plus de 48 h.
  • Vomissements répétés ou déshydratation (peu d’urines).
  • Somnolence inhabituelle ou perte d’appétit marquée.
🦷

Dentition

Molaires en poussée → douleurs fréquentes.

😡

Colères

Normales, signes de développement, besoin de cadre.

🤗

Séparation

Rituels courts et rassurants, constance sécurisante.

Communication & langage : l’explosion des mots et des échanges

Entre 18 et 24 mois, le langage connaît une véritable révolution. L’enfant passe d’un répertoire limité à une véritable « explosion lexicale » : il apprend plusieurs mots nouveaux chaque semaine, associe deux mots pour se faire comprendre et se met à utiliser le langage comme un outil pour agir sur le monde (« veux ballon », « encore gâteau »).

Cette période est aussi marquée par un décalage entre compréhension et expression : l’enfant comprend bien plus qu’il ne peut dire. Cela explique ses frustrations, mais aussi l’importance des interactions quotidiennes. Chaque moment de la journée – repas, jeux, promenades – devient une opportunité d’apprendre à communiquer.

Évolution du langage

Vers 18 mois, l’enfant prononce déjà 10 à 50 mots reconnaissables. À 24 mois, il peut en connaître entre 100 et 200, voire plus, et les combine pour former ses premières phrases de deux mots. Ces associations expriment ses besoins (« veux eau »), ses émotions (« pas content »), ou ses observations (« papa parti »).

Les mots ne sont pas toujours articulés parfaitement, et c’est normal : l’important est l’intention et la progression. Les sons « difficiles » (comme le R ou le S) viendront plus tard. Votre rôle est de valoriser ses tentatives, de répéter correctement sans le corriger sèchement.

Repères fréquents
  • 18 mois : 10 à 50 mots, parfois plus.
  • 24 mois : 100–200 mots, premières phrases de 2 mots.
  • Utilisation du « non » et de quelques pronoms (« moi », « à moi »).
  • Capacité à nommer des objets et des personnes familières.

Compréhension avant expression

L’enfant comprend toujours plus qu’il ne dit. Il exécute des consignes simples (« donne le ballon »), reconnaît les parties du corps, les vêtements, les jouets, et réagit à des phrases entières même s’il ne sait pas encore les répéter.

Cette compréhension silencieuse est essentielle : elle lui permet d’associer mots et actions, et de préparer ses futures phrases. Pour l’aider, multipliez les occasions d’explications claires et simples dans la vie quotidienne.

Astuces pour enrichir la compréhension
  • Décrire vos gestes (« je coupe ta pomme », « je mets tes chaussures »).
  • Demander de montrer plutôt que de répéter (« où est ton nez ? »).
  • Nommer les émotions : « tu es content », « tu as peur », pour associer ressenti et langage.

Jeux & activités pour stimuler

Le jeu est la façon la plus naturelle et efficace de développer le langage. À cet âge, il ne s’agit pas de faire « travailler » l’enfant, mais de transformer les moments partagés en occasions de dialogue. Le secret est d’encourager ses essais, de rebondir sur ses mots et de créer des situations où il a envie de parler.

Idées concrètes de jeux de langage
  • Imagiers interactifs : nommer ensemble les objets, animaux, couleurs.
  • Jeux d’imitation : préparer un repas factice, téléphoner, soigner une poupée.
  • Chasse aux objets : « trouve la balle rouge », « apporte la chaussure ».
  • Marionnettes & peluches : dialoguer avec un personnage inventé.
  • Jeux moteurs avec consignes : sauter, tourner, s’asseoir, courir au signal.
  • Comptines gestuelles : associer un geste simple à chaque mot-clé.
  • Jeux de sons : imiter les bruits d’animaux, de voitures, de la nature.
  • Boîte mystère : sortir un objet et le nommer ensemble.

Livres, comptines & chants

Lire et chanter quotidiennement est l’un des meilleurs stimulateurs de langage. L’enfant adore les histoires simples, les répétitions et les images qu’il peut commenter. Les comptines développent la mémoire auditive, le rythme, et enrichissent son vocabulaire.

Introduisez un petit moment lecture chaque jour, toujours dans une ambiance calme et agréable. Laissez-le choisir un livre, tourner les pages, montrer les images. Même si vous lisez la même histoire tous les soirs, la répétition est extrêmement bénéfique.

Idées pratiques
  • Imagiers cartonnés pour pointer et nommer les images.
  • Histoires répétitives (« Petit Ours Brun », « Tchoupi ») qui rassurent et fixent les mots.
  • Comptines à gestes (« Ainsi font, font, font », « Les petites marionnettes »).
  • Chanter dans la voiture, pendant le bain ou les trajets à pied.

Quand consulter

Chaque enfant avance à son rythme. Cependant, certains signaux nécessitent un avis médical ou orthophonique pour vérifier le bon développement du langage.

Consultez si :
  • Pas de mots isolés à 18 mois.
  • Pas d’association de 2 mots à 24 mois.
  • Aucun geste communicatif (pointer, montrer) ou absence de réaction au prénom.
  • Peu d’intérêt pour les interactions sociales ou regard fuyant.
🗣️

Explosion lexicale

100+ mots vers 2 ans, phrases à 2 mots (« veux gâteau »).

📚

Lecture & comptines

Histoires répétitives, comptines gestuelles quotidiennes.

🎲

Jeux de langage

Imagiers, marionnettes, chasse aux objets, jeux de sons.

Motricité & autonomie : courir, grimper et apprendre à faire seul

Entre 18 et 24 mois, l’enfant devient un explorateur infatigable. Chaque journée est rythmée par des découvertes motrices et une volonté croissante d’indépendance. Il court, grimpe, saute à petits bonds maladroits, manipule, transvase et veut participer à toutes les activités des adultes. Ces progrès spectaculaires sont autant d’occasions de développer sa confiance et de nourrir son besoin de découverte.

L’enfant cherche aussi à faire « tout seul » : mettre ses chaussures, manger avec sa cuillère, tourner les pages d’un livre, ou encore essayer d’ouvrir une porte. Ce désir d’autonomie peut être source de fierté mais aussi de frustrations : l’enjeu est d’offrir un cadre sécurisant et encourageant, où il peut tester, se tromper et réussir à son rythme.

Motricité globale

Entre 18 et 24 mois, l’enfant perfectionne sa marche et devient de plus en plus rapide : il court sur de courtes distances, même si les chutes restent fréquentes. Il adore monter et descendre des escaliers en tenant la rampe, grimper sur les meubles ou tenter de s’élancer pour un saut. Ces nouvelles compétences lui permettent d’explorer des environnements plus variés et renforcent sa coordination.

À cet âge, l’activité physique n’est pas seulement un jeu : elle est indispensable à la croissance osseuse, au développement musculaire et à la confiance en soi. Laissez-le se dépenser chaque jour, idéalement à l’extérieur, dans un espace sécurisé mais stimulant.

Idées de jeux moteurs simples
  • Parcours maison : tapis, coussins, petits tunnels, cartons à escalader.
  • Jeux de ballon : pousser avec le pied, shooter doucement, rattraper à deux mains.
  • Danse & musique : tourner, taper des mains, sauter sur un rythme.
  • Promenades extérieures : marcher sur différents sols (herbe, sable, graviers).

Motricité fine

La motricité fine se développe rapidement. L’enfant aime manipuler, transvaser, empiler et démonter. Il commence à tenir un crayon pour tracer des gribouillages, tourne les pages d’un livre une par une, ouvre et ferme des boîtes. Ces gestes affinent la coordination œil-main et développent sa concentration.

Les activités de manipulation sont aussi un terrain d’expérimentation sensorielle. Laissez-le explorer des textures variées : pâte à modeler, sable, eau, semoule, toujours sous surveillance. Ces expériences sont essentielles à son développement cognitif autant que moteur.

Astuces pratiques
  • Boîtes à formes pour apprendre à associer formes et emplacements.
  • Puzzles simples (2–3 pièces) pour introduire la logique visuelle.
  • Jeux de transvasement (riz, eau, pâtes) pour développer précision et patience.
  • Crayons de cire épais pour favoriser la prise en main.

Autonomie quotidienne

L’enfant de 18–24 mois manifeste une volonté forte de participer à la vie quotidienne. Il tente de manger seul avec une cuillère, boit au verre, enfile ses chaussures ou tente de mettre son pantalon. Même si ses gestes restent maladroits, les encourager nourrit sa confiance et son estime de soi.

Offrir des choix limités (deux vêtements, deux cuillères), féliciter les réussites et tolérer les ratés favorise l’apprentissage. Ces expériences sont autant d’occasions d’apprendre la patience et la persévérance.

Encourager l’autonomie sans pression
  • Laisser du temps pour essayer seul avant d’intervenir.
  • Proposer des vêtements faciles à enfiler (fermetures simples, scratchs).
  • Aménager des espaces accessibles (tabouret au lavabo, cuillère adaptée).

Jeux & activités pour stimuler

Les jeux sont le moteur de la motricité. Chaque activité peut devenir un apprentissage, qu’il s’agisse de courir après une balle, de remplir un seau de sable, ou de porter un petit panier comme les grands.

Le plaisir partagé est essentiel : un jeu n’est jamais aussi efficace que lorsqu’il est accompagné de rires, de paroles et d’encouragements.

Idées concrètes
  • Parcours extérieur : petites buttes à monter, ligne à suivre au sol.
  • Construction : tours de cubes, gros Lego, empilements variés.
  • Jeux d’imitation : balayer, cuisiner, arroser les plantes.
  • Jeux d’eau : transvaser, arroser, regarder flotter/couler.
  • Musique : frapper dans un tambour, taper sur des casseroles, secouer des hochets.

Aménagement de l’espace

L’environnement joue un rôle clé : un espace dégagé, adapté et sécurisé encourage l’enfant à tester et réussir de nouvelles compétences. À la maison, quelques aménagements simples favorisent son autonomie et sa sécurité.

Aménager la maison
  • Installer un tapis ferme et stable pour les jeux au sol.
  • Prévoir des meubles bas pour grimper sans danger.
  • Créer un coin « libre accès » avec livres, jouets, ustensiles adaptés.
  • Mettre à sa portée un tabouret stable pour se laver les mains.

Quand consulter

Chaque enfant évolue à son rythme, mais certains signaux nécessitent une attention particulière. Un avis médical peut être utile si les acquisitions motrices stagnent ou si l’enfant montre peu d’intérêt à explorer son environnement.

Consultez si :
  • L’enfant ne marche pas de manière stable après 20 mois.
  • Il tombe sans raison fréquente ou présente une démarche anormale.
  • Peu ou pas de préhension fine (ne prend pas de petits objets).
  • Manque d’intérêt général pour bouger ou interagir.
👣

Motricité globale

Court, grimpe, monte escaliers avec appui, saute maladroitement.

🖍️

Motricité fine

Empile, gribouille, transvase, tourne les pages d’un livre.

🥄

Autonomie

Mange seul, boit au verre, tente de s’habiller, imite les adultes.

Propreté : premiers signes et apprentissage en douceur

Entre 18 et 24 mois, certains enfants commencent à montrer de l’intérêt pour le pot, mais l’acquisition de la propreté est un processus long et variable. Certains seront prêts tôt, d’autres bien plus tard : tout est normal.

Le plus important est de respecter le rythme de l’enfant, de proposer sans forcer et d’associer cette étape à une expérience positive.

Signes de prêt

Les signes apparaissent progressivement : l’enfant garde sa couche sèche plus longtemps, prévient avant ou juste après avoir uriné, manifeste de l’intérêt pour les toilettes, ou imite les adultes. Il accepte parfois de s’asseoir quelques minutes sur le pot.

Repères de disponibilité
  • Couches sèches plus de 2 h d’affilée.
  • L’enfant dit ou montre qu’il va faire pipi/caca.
  • Accepte de s’asseoir sur le pot, même habillé.

Accompagner sans pression

L’apprentissage de la propreté doit être progressif et bienveillant. Proposer le pot après les repas ou au réveil, laisser l’enfant choisir son pot, et valoriser ses essais favorise l’envie de progresser. Les accidents sont normaux et font partie du processus.

Conseils pratiques
  • Proposer le pot régulièrement sans insister.
  • Laisser l’enfant observer les adultes ou frères/sœurs.
  • Valoriser chaque tentative par un mot gentil, même sans réussite.

Erreurs à éviter

La précipitation ou la pression peuvent générer anxiété et blocages. Mieux vaut attendre quelques semaines supplémentaires que de forcer. Les comparaisons avec d’autres enfants sont également contre-productives.

À éviter
  • Forcer l’enfant à rester longtemps assis sur le pot.
  • Le gronder après un accident.
  • Comparer avec d’autres enfants du même âge.
🪣

Intérêt

Observe les adultes, accepte de s’asseoir sur le pot.

🕐

Signes

Couches sèches 2 h+, avertit avant ou après pipi.

🌱

Approche

Pas de pression, valoriser les essais, accidents normaux.

Colères, frustrations & phase du « non » : accompagner l’affirmation de soi

Entre 18 et 24 mois, l’enfant découvre sa volonté propre et apprend à l’exprimer. Le mot « non » devient son arme favorite : il lui permet de s’affirmer, d’expérimenter son autonomie et de tester les limites du monde qui l’entoure. Cette phase, souvent source de frustration pour les parents, est en réalité une étape saine et nécessaire de son développement.

Colères spectaculaires, oppositions répétées, larmes intenses : derrière ces tempêtes, se cachent des émotions qu’il ne sait pas encore réguler seul. Le rôle des parents est d’accueillir, de contenir et d’accompagner, sans céder ni dramatiser.

Pourquoi cette phase apparaît-elle ?

Vers 18 mois, l’enfant prend conscience qu’il est une personne distincte de ses parents. Il comprend qu’il peut vouloir autre chose que ce qu’on lui propose et qu’il a le pouvoir d’affirmer ses choix. Le « non » est donc une expérience de différenciation essentielle à la construction de son identité.

Cette opposition ne signifie pas qu’il est « difficile » ou « capricieux ». Elle traduit plutôt des compétences nouvelles : compréhension de la causalité, émergence de l’autonomie, affirmation de soi. Pour lui, dire non est une manière de tester sa liberté et de vérifier vos limites.

Décoder ses émotions

Derrière chaque crise se cache une émotion forte : frustration, colère, tristesse ou peur. L’enfant n’a pas encore les mots ni les capacités pour réguler seul ces ressentis. Ses réactions peuvent donc sembler démesurées : pleurs intenses, cris, roulades au sol, refus de tout contact.

Exemples concrets
  • Frustration : vous retirez un objet dangereux → hurlements et pleurs.
  • Fatigue : en fin de journée, il s’oppose à tout (« non pyjama », « non bain »).
  • Volonté contrariée : il voulait tenir la cuillère seul, vous l’avez aidé.

Décoder ses émotions permet de répondre avec justesse : nommer ce qu’il ressent (« tu es fâché », « tu es triste ») l’aide à mettre des mots et à progressivement mieux gérer ses émotions.

Comment réagir concrètement

La clé : rester calme et cohérent. Crier ou punir aggrave la crise, céder systématiquement la renforce. L’objectif est de montrer à l’enfant qu’il peut exprimer son émotion mais que certaines règles ne changent pas.

Gestes utiles
  • Rester à proximité, à sa hauteur, sans crier.
  • Nommer l’émotion : « tu es fâché parce que tu voulais… ».
  • Proposer un câlin quand il commence à se calmer, jamais de force.
  • Redonner un cadre clair ensuite : « maintenant on met les chaussures ».

En gardant une attitude constante, l’enfant apprend que ses émotions sont entendues, mais que les limites restent les mêmes. C’est ainsi qu’il construit sa sécurité intérieure.

Astuces pour apaiser le quotidien

Les crises font partie du développement, mais certaines stratégies permettent d’en réduire la fréquence et l’intensité. Anticiper, prévenir et donner des repères clairs aident l’enfant à mieux gérer ses frustrations.

Astuces pratiques
  • Donner des choix limités : deux options simples suffisent.
  • Prévenir avant une transition : « dans 5 minutes, on range ».
  • Maintenir des routines claires : repas, bain, coucher à heures fixes.
  • Utiliser l’humour ou le jeu pour détourner une opposition.
  • Encourager la participation : « aide-moi à mettre ton manteau ».

Ces petites astuces ne suppriment pas toutes les colères, mais elles créent un cadre plus sécurisant et facilitent la vie quotidienne.

Erreurs fréquentes à éviter

Dans la tempête émotionnelle, certains réflexes sont contre-productifs : ils renforcent l’opposition ou créent de l’anxiété.

À éviter
  • Céder systématiquement pour mettre fin à la crise.
  • Humilier ou minimiser (« arrête ton cinéma »).
  • Multiplier les explications rationnelles pendant la crise (il ne peut pas les entendre).
  • Isoler ou enfermer l’enfant seul comme punition.

Quand demander de l’aide

Les crises de colère sont normales et transitoires. Cependant, il peut être utile d’en parler à un professionnel si elles deviennent très fréquentes, très intenses ou si elles s’accompagnent d’un repli relationnel.

Consultez si :
  • Colères quotidiennes, violentes, impossibles à apaiser.
  • Absence d’interactions sociales, pas d’intérêt pour le jeu.
  • Refus de tout contact ou communication limitée.
🚫

Phase du « non »

Normale, liée à l’affirmation de soi et au besoin d’autonomie.

😡

Colères

Expriment une émotion forte, pas un caprice.

🤗

Accompagnement

Calme, cadre clair, choix limités, routines sécurisantes.

Résumé & conclusion

Entre 18 et 24 mois, votre enfant affirme toujours plus son autonomie : langage en pleine explosion, motricité débordante, repas de « grand » et opposition marquée avec la fameuse phase du « non ». Voici l’essentiel à retenir pour accompagner sereinement cette étape charnière vers la petite enfance.

Pour votre bébé

  • Sommeil : souvent passage à 1 sieste (~1h30–3h), nuits 10–12 h avec réveils possibles.
  • Alimentation : repas familiaux, portions adaptées, néophobie fréquente, eau à volonté.
  • Croissance : +200 g/mois et +1 cm/mois (moyenne), suivi aux bilans 24 mois.
  • Motricité : court, grimpe, monte escaliers avec aide, commence à sauter, affine la motricité fine.
  • Langage : vocabulaire 100+ mots, phrases à 2 mots, comprend consignes simples.
  • Émotions : opposition forte, colères fréquentes, besoin de repères stables.
Repères rapides santé
  • Bilan médical recommandé vers 24 mois (croissance, éveil, langage, alimentation).
  • Pas de vaccin systématique à cet âge, mais rattrapages possibles si calendrier incomplet.
  • Consulter si absence de marche stable, très peu de mots à 24 mois, colères ingérables.

Pour vous (parents)

  • Rythme : structurer les journées avec repères fixes (repas, sieste, coucher).
  • Rituels : lecture, chansons, jeux symboliques pour nourrir langage et lien.
  • Organisation : sécuriser maison (escaliers, fenêtres), aménager espaces autonomes.
  • Éveil : proposer activités motrices (ballon, parcours), manipulation (puzzles, pâte à modeler).
  • Émotions : accompagner frustrations, proposer choix simples, maintenir un cadre clair.
  • Soutien : échanger avec d’autres parents, poser vos questions au pédiatre.
Check sécurité
  • Escaliers/barrières, fenêtres verrouillées, produits toxiques hors de portée.
  • Lit ferme et dégagé, pas de coussin/oreiller, turbulette adaptée.
  • Siège auto dos route le plus longtemps possible, harnais poussette attaché.

Conclusion

Entre 18 et 24 mois, votre enfant s’ouvre au monde avec énergie : il court, grimpe, parle de plus en plus, s’oppose et exprime ses émotions avec intensité. C’est une période exigeante mais aussi merveilleuse.

En lui offrant des routines stables, un cadre rassurant et une écoute attentive, vous l’aidez à grandir en confiance et à trouver son équilibre entre autonomie et sécurité.

Ne cherchez pas la perfection : la régularité de vos gestes quotidiens, vos encouragements et votre présence comptent bien plus que tout. Chaque crise, chaque rire, chaque découverte participe à la construction de son identité.

Vous avancez ensemble, pas à pas, dans ce passage vers la petite enfance affirmée et curieuse qui s’annonce.

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FAQ — Bébé 18–24 mois

Mon enfant dit « non » à tout, est-ce normal à cet âge ?

Oui, c’est tout à fait normal. Entre 18 et 24 mois, l’enfant découvre son autonomie et utilise le « non » pour affirmer sa volonté. Ce n’est pas un caprice, mais une étape importante du développement. L’idéal est de rester calme, poser des limites claires et offrir des choix simples.

Combien de mots doit dire un enfant de 2 ans ?

Vers 2 ans, la plupart des enfants utilisent environ 100 mots et commencent à assembler deux mots (« veux eau », « maman parti »). Mais chaque enfant évolue à son rythme. Ce qui compte surtout, c’est que le langage progresse et que l’enfant cherche à communiquer.

Faut-il insister pour la propreté avant 2 ans ?

Non, la propreté ne s’apprend pas par la contrainte. Certains enfants sont prêts vers 18–24 mois, d’autres plus tard. Les signes de disponibilité sont : couches sèches plusieurs heures, intérêt pour le pot, imitation des adultes. Mieux vaut proposer sans forcer, dans une ambiance détendue.

Combien dort un enfant entre 18 et 24 mois ?

En moyenne, un enfant de cet âge dort 12 à 14 heures par 24 h : une nuit de 10–12 h et une sieste d’1h30 à 3 h. Certains passent déjà à une seule sieste, souvent en milieu de journée. L’important est la régularité des horaires et un rituel rassurant au coucher.

Mon enfant ne mange presque rien certains jours, dois-je m’inquiéter ?

Non, c’est très fréquent. L’appétit varie beaucoup d’un jour à l’autre. L’essentiel est que la croissance reste harmonieuse et que l’enfant ait une alimentation variée sur la semaine. Proposez les repas familiaux sans pression, évitez de forcer ou de remplacer par des sucreries.

Sources officielles : HAS, Ministère de la Santé, Santé publique France, OMS, CDC, UNICEF, INSERM

Ouvrages de référence : T. Berry Brazelton — Le grand livre du bébé, D. W. Winnicott — L’enfant et sa famille, Daniel Stern — Le monde interpersonnel du nourrisson, John Bowlby — Attachment and Loss, Catherine Gueguen — Pour une enfance heureuse, Laurence Pernoud — J’élève mon enfant, American Academy of Pediatrics — Caring for Your Baby